Communication

L’IRJS accueille des jeunes qui ont soit une communication orale soit une communication gestuelle signée.
Pour tous ces jeunes l’apprentissage du mode de communication qu’ils ont choisi est une priorité. Tous doivent aussi apprendre à lire, écrire et comprendre le français écrit.

  • Dans le cadre du SSEFIS, la communication orale est privilégiée.
  • Dans la Section Enseignement, les jeunes peuvent utiliser les deux modes de communication..

Pour en savoir plus…

L’apprentissage du français


La mission d’enseignement de l’IRJS est que l’enfant apprenne à lire et à écrire le français, à le lire sur les lèvres, voire à le parler, s’il en a les capacités. Les professeurs spécialisés ont en charge l’apprentissage du langage oral et écrit.

Les apprentissages de la lecture, de l’écriture et de l’oral mobilisent chez l’enfant sourd beaucoup d’énergie et d’efforts. L’enseignant doit faire preuve d’adaptation en diversifiant ses techniques pédagogiques, en donnant la priorité à la dimension du sens.

Des aides spécifiques sont utilisées pour favoriser l’expression et assurer la compréhension :

  • Le code LPC : c’est la représentation visuelle de la chaîne parlée sonore. Il facilite la lecture labiale en différenciant les sosies labiaux et en indiquant la présence des phonèmes non visibles. Le codage syllabique respecte le rythme et le phonétisme de la langue.
  • La dactylologie : c’est un code gestuel qui désigne chaque lettre de l’alphabet par une posture de la main et qui est utilisé pour épeler les noms propres et les mots qui n’ont pas de correspondants signés.
  • Des signes signifiants et pertinents de la LSF adjoints simultanément au message oral.
  • Des supports imagés.
  • Des schémas et tableaux qui permettent d’organiser le discours.
  • La méthode verbo-tonale vise à faire prononcer les phonèmes, les mots, les phrases de manière spontanée. Elle utilise les comptines, la musique, les gestes corporels. Le maximum d’indices prosodiques est fourni. Parallèlement sont développés les perceptions vibro-tactiles et les restes auditifs. Elle complète les apports du LPC lors des séances de parole.

La LSF : langue des signes française


La LSF, langue des signes française, est une langue vivante  et comme toute langue vivante, elle dispose d’un  vocabulaire et d’une grammaire. Cependant, à la différence des langues vocales (français, anglais…), elle est faite pour être vue et non pas entendue. Les yeux captent simultanément les divers indices communiqués par l’interlocuteur qui signe : regard, expressions du  visage, forme, emplacement, orientation et mouvements  des mains, mouvements des épaules et du corps….

C’est une langue visuo-gestuelle que le jeune sourd gagne à connaître et apprendre pour son développement personnel, sa vie de relations avec  les autres sourds (jeunes et adultes) et son accessibilité aux divers apprentissages scolaires et professionnels ainsi qu’au monde social, culturel… A la SEES-FP de l’IRJS, tout élève sourd reçoit un enseignement  de la LSF de l’école maternelle à la fin du collège. Si elles le souhaitent, les familles ont aussi la possibilité de l’apprendre. Cet enseignement est assuré par un professionnel sourd, titulaire du certificat d’enseignant expert en LSF.

Pédagogie associée - Français et LSF



Pour qui ? Pour certaines classes de collège.

Quand ? Une heure par semaine de pédagogie associée au cours de laquelle interviennent conjointement

Qui ? Un professeur CAPEJS et un expert LSF sourd.

Quoi ? L’objectif étant de permettre aux jeunes d’améliorer la maîtrise des langues au regard l’une de l’autre et de créer des passerelles entre les deux, LSF et français écrit.

Comment ? Partant d’une notion ou d’un fait de langue, les jeunes mènent une observation réfléchie parallèlement dans les deux langues : identifient, repèrent, dégagent les éléments et les fonctionnements ciblés durant le cours.

Une démarche inductive ou déductive selon la séance permettra aux jeunes de mettre en évidence différences ou équivalences et de découvrir les règles qui régissent l’une et l’autre des deux langues.

La communication en inclusion


Quand le projet est oraliste, les professionnels privilégient la communication orale avec ou non l’aide du LPC, sans exclure pour autant l’utilisation de la LSF.

Quand le projet est signant, la LSF s’impose comme langue de communication mais aussi d’apprentissage. L’enseignant interprète en LSF toute information orale ou écrite. En classe d’inclusion, le professeur spécialisé interprète le cours des professeurs de l’Education Nationale et tous les échanges oraux de la classe.

Quand il se trouve être dans une classe d’élèves oralisants et signants alors le professeur communique de façon consécutive dans chacune des deux langues.

L'accueil des jeunes dysphasiques

La dysphasie est un trouble sévère du langage (TSL) qui touche la parole et l’écriture, dans l’expression, la réception du message.

Les enfants dysphasiques ont au demeurant une bonne appétence à la communication et un développement normal des fonctions cognitives.

Pourquoi l’IRJS accueille-elle des enfants TSL ?

Les enfants dysphasiques sont plus lents dans le traitement auditif des informations. De plus ils présentent, comme les enfants sourds, des difficultés d’utilisation, de structuration de la langue française orale et écrite.

Les méthodes pédagogiques et de rééducation de la parole développées auprès des sourds correspondent aux besoins des enfants dyslexiques et dysphasiques. De plus la langue des signes permet à des jeunes de pouvoir communiquer avant de développer le langage oral.

La Section enseignement de l’IRJS  établit donc un partenariat avec le Centre Référent du Langage de Poitiers lorsque ce service oriente des jeunes.